Les couleurs Nuancier et harmonie des couleurs - Accords chromatiques
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Couleurs du monde

« La terre est bleue comme une orange, « c’est Paul Eluard qui le dit ! De tout temps, les poètes se sont inspirés de la couleur pour refaire le monde. Assimilant chaque ton à des moments de la vie, des perceptions d’instants, des parfums et des couleurs environnantes. Selon Rimbaud « A, Noir, E, Blanc, I Rouge, U Vert, O Bleu », toutes les voyelles sont synonymes de couleurs. Noirs poèmes, blanc espaces, ciel rougeoyant, les écrivains et les poètes trouvent leur imagination auprès d’un monde aux milles arcs-en-ciel.

Crépuscules, lever de soleil, mer infinie, ciel de tempête toutes les couleurs du monde s’affichent dans des écrits plus ou moins romantiques ou précis. La couleur définit des ambiances dans les romans, elle est porteuse de lumière et de symboles. Ainsi comme le dit Baudelaire , « comme de longs échos qui de loin se confondent, en une ténébreuse et profonde unité, vaste comme la nuit et comme la clarté, les parfums ,les couleurs et les sons se répondent » …
   
Les couleurs s’associent à des termes pour donner des expressions bien significatives :

blanc comme un linge, un blanc dans la conversation, un bas bleu, un cordon bleu, rire jaune, voir rouge, des idées noires, une peur bleue, vert de rage, etc.

En anglais, contrairement au français les couleurs ne s’accordent pas avec les noms. Les expressions qui utilisent des couleurs sont nombreuses. Elles ne sont pas forcément les mêmes que celles que leurs traductions laisseraient supposer. Ainsi l’expression « vert de rage » devient en anglais « blue in the face » qui signifie « bleu sur le visage » si on le traduit littéralement.

De même que « une journée à marquer d’une pierre blanche » devient en anglais « a red day letter » qui serait plutôt un jour à marquer d’une lettre rouge. Si un anglais vous dit « I’m not yellow » n’entendez pas par là qu’il parle de son teint jaune, il signifie en fait qu’il n’est pas « trouillard » en argot.

Ainsi les couleurs s’affichent dans le langage de manière plus ou moins bariolée selon les situations, leurs origines, et l’imaginaire populaire.
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